Finance for tomorrow, organisme
réunissant l’ensemble des acteurs de la Place de Paris engagés pour une finance
plus soutenable, a publié ce mois-ci un rapport sur la finance verte. Leur but ?
Créer un référentiel commun pour les acteurs financiers en leur fournissant des
outils d’analyse du risque climatique et une méthodologie pour leur
utilisation. Pour vous faire gagner du temps,
Sustainable Metrics vous en a résumé les principales idées.
C’est en 2015 que la notion de finance verte a vu le jour. En effet, l’article 2 des Accords de Paris demandait de rendre :
Identifier les risques
Trois crises majeures, issues du dérèglement climatique, menacent le secteur financier. Il devient donc primordial d’identifier les risques et de les rendre intelligibles pour tous les acteurs.
Les analyses du risque de transition se fondent sur des modèles mathématiques d’évaluations intégrés (MEI) qui prennent en entrée des données physiques et économiques et renvoient en sortie des scénarios probables.
Recenser les outils et méthodologies
S’il on veut aligner la France sur une trajectoire à 2°C, il devient crucial d’harmoniser les outils d’analyse du risque climatique. Parmi ces outils, on compte :
Le rapport fournit également une cartographie des méthodologies d’analyse du risque climatique.
Comprendre les perspectives réglementaires
A l’échelle nationale, la loi de transition énergétique pour la croissance verte (2015) rend obligatoire la transparence des acteurs privés. Pourtant, on constate de seules 50% des entreprises respectent ces normes de transparence, 44% ne donnent pas suffisamment d’éléments et 6% ne reportent rien. La déclaration des performances extra financières a été renforcée par la loi Energie-Climat (juillet 2019). Les conséquences RSE sont à retrouver dans notre article BEST-OF 2019.
A l’échelle Européenne, le HLEG, comité d’experts sur le climat a publié en mars 2018 son plan d’action pour la finance durable. Il s’articule autour de 10 axes stratégiques présentés ci-dessous :
Finalement, du point de vue des banques centrales, et dans un désir de généralisation de la finance verte, la Banque de France et 7 autres banques centrales ont créé un réseau, le NGFS, en décembre 2017 à l’occasion du One Planet Summit. Il compte aujourd’hui 42 membres sur 5 continents. Le réseau veut fournir aux banques centrales une méthodologies et des outils de quantification et de réduction des risques climatiques. Il publie son premier rapport en avril 2019 intitulé « A Call for action » dans lequel il développe 6 recommandations non contraignantes :
Pour aller plus loin, des fiches thématiques complémentaires sont disponibles dans le rapport complet de Finance for tomorrow.
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Source : Le risque climatique en finance, Finance for tomorrow.