BpiFrance Le Lab et Rexecode ont réalisé une enquête trimestrielle visant les PME. Les résultats de novembre 2019 sont disponibles. Parmi les sujets abordés, une attention particulière a été portée à la question climatique.
Les PME interrogées ont du répondre aux questions suivantes :
"Pensez-vous que, d’ici cinq ans, les changements climatiques et environnementaux affecteront le fonctionnement de votre entreprise et sa performance ? Pensez-vous devoir vous adapter ? Avez vous mis en place des actions visant à vous adapter ? Si oui, pour quelle(s) raison(s)?"
Des patrons de PME de plus en plus conscients des risques
Comme présenté sur le graphique ci dessus, on remarque qu'au total, 47% des PME pensent être touchées, moyennement ou fortement, par le changement climatique dans les 5 prochaines années. Seules 24% ne pensent pas être atteintes du tout pas les conséquences environnementales. Les conséquences seraient, selon ces 47%, plutôt négatives, impactant tout particulièrement les coût financiers, la rentabilité de leur entreprise et l'accès aux ressources.
Des patrons de PME qui tardent à mettre en place des actions pour s'adapter au changement climatique
Selon l'enquête, 64% des PME interrogées n'ont pas engagé d'actions d'adaptation, souvent par manque de temps (36%) ou d'intérêt (27%) mais aussi car elles déplorent le manque d'alternatives technologiques (31%).
Ceux qui ont mis en place des actions l'auraient principalement fait par conviction (46%) puis par opportunité (29%). 16% des entreprises questionnées admettent avoir été contraintes d'opérer de tels changements.
Quelles sont les actions principales établies par les PME et quels obstacles ont-elles rencontré lors de leur mise en place ?
Sur le podium, on trouve la gestion de déchets (63%), le changement de technologie et/ou d'organisation de production (49%) et la prise en compte de la dimension environnementale dans l'offre (48%).
Cependant, seules 5% ont engagé l'analyse du risque physique pour leur business et seules 15% ont étendu leurs actions aux sous-traitants et fournisseurs.
Établir un plan d'action complet et une stratégie d'adaptation durable nécessite pourtant de prendre en compte toutes les étapes de la chaîne de valeur. Un diagnostic poussé des risques est, en théorie la face cachée de l'iceberg sur laquelle se fonde la démarche d'une entreprise volontaire.
Outre le manque de temps, le retard des PME serait principalement du aux incertitudes réglementaires (37%), à un manque de moyens financiers (36%) et de compétences en interne (27%). Contrairement aux idées reçues, la résistance en interne n'impacte la mise en oeuvre d'actions qu'à hauteur de 17% des PME consultées.
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Source : baromètre trimestriel BpiFrance 11/2019