En matière de déchets du BTP en France, la règlementation a déjà fixé des objectifs ambitieux : atteindre une valorisation matière de 70% (la loi pour la Transition Energétique pour la Croissance Verte).
Le Syndicat des Entreprises de Déconstruction, Dépollution et Recyclage (SEDDRe) a mené une étude pour estimer les émissions de gaz à effet de serre de la valorisation des déchets du bâtiment. L’objectif était de montrer l’impact positif de cette démarche dans l’optique de réduire l’empreinte carbone d’un secteur qui représente 20% des émissions françaises. Crowe-Sustainable Metrics a piloté cette étude dont les résultats ont été validés par le CSTB et l’ADEME.
Désormais, nous en savons plus sur l’empreinte carbone des déchets de chantier en France et c’était nécessaire afin que les acteurs économiques puissent mesurer leurs impacts et piloter leurs progrès.
Contexte et objectifs de l’étude
La Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) considère la valorisation des déchets du bâtiment comme un axe stratégique pour atteindre les objectifs de réduction d’émissions. Cette étude vient renforcer ce point de vue, en se basant sur une analyse monocritère et des données fiables sur la valorisation des principaux flux de déchets, à savoir le béton, les déchets inertes et les déchets en mélange.
Les facteurs d’émissions existants dans les différentes bases de données (ADEME, INIES, Ecoinvent, etc…) ne permettaient pas de mesurer de manière spécifique les émissions de recyclage. Cette étude vise donc à proposer des facteurs d’émissions de trois natures :
L’unité retenue est la tonne de déchets collectés en pied de chantier destinée à une valorisation matière qui se substitue à des matériaux vierges. les résultats sont ainsi exprimés en kgCO2/tonne de déchets collectés. Les facteurs d’émissions obtenus sont publics et disponibles dans la base carbone de l’ADEME pour faire progresser les connaissances de ce secteur.
Principaux résultats
Cette étude permet de comparer la filière de valorisation et celle de l’élimination. La conclusion est sans appel : Les opérations de tri sont plus respectueuses du climat.
Ensuite, les résultats par filière nous guident vers les principaux bénéfices carbone :
Enfin, il s’agit de travailler sur des leviers logistiques et techniques pour favoriser la valorisation des déchets. En effet, l’enjeu est d’augmenter la quantité d’installation de valorisation en France métropolitaine et d’augmenter la performance énergétique des engins utilisés sur site.
L’étude complète est à retrouver sur le lien suivant : étude SEDDRe -Sustainable-metrics