La DPEF, ou Déclaration de Performance Extra-Financière, devenue obligatoire depuis 2019, vient de voir une deuxième vague de rapports arriver. L’exercice a été observé et décrypté par EY et Deloitte pour le compte du Medef, et un rapport (voir à la fin de l’article)
Pour cette 2eme année de reporting, l’analyse est focalisée sur les sujets d’actualité : raison d’être des entreprises, mise en place de politiques et objectifs RSE organisés, objectifs climatiques, égalité des genres, mise en perspective internationale, etc…
Le rapport met en lumière ces différents sujets via un certain nombre de statistiques qui résument le rapport, à savoir :
Ce rapport étudie un panel d’une centaine d’entreprises du SBF 120 et permet d’apprécier l’évolution dont celles-ci abordent cet exercice réglementaire. Sans mettre particulièrement en lumière les bonnes pratiques, ce rapport permet de mieux comprendre comment la DPEF est perçue par les entreprises puisqu’il souligne les tendances dans le choix des indicateurs, et la manière de présenter ses performances dans certains domaines.
Ces choix d’indicateurs mettent parfois en lumière des limites et défauts de méthodologie dans le reporting RSE. Sur la catégorie de l’égalité des genres par exemple, la part de femmes dans le management pourrait être un indicateur plus facilement comparable d’une entreprise à l’autre si la catégorie d’employés relevant du « management » était mieux définie. En ce qui concerne les performances climatiques, il existe encore une disparité dans les choix d’indicateurs ou les organismes d’accréditations vers lesquels les entreprises se tournent.
Ces constats de failles méthodologiques et de manque de standardisation sont valables à l’échelle de la France d’après cette étude, et ils sont donc encore plus vrai à l’échelle internationale.
L’avis de Sustainable Metrics :
Cet exercice réglementaire est clairement utile et nécessaire pour les entreprises d’une certaine taille car il demande notamment une analyse des risques majeurs avant de présenter les politiques de progrès mises en œuvre, les actions engagées et les indicateurs de performance. Si l’on peut déplorer l’obligation de communication pour les ETI et PME/PMI (sans compter sur les exclusions comme les SAS), les composantes clés de la DPEF peuvent être transposées pour celles-ci en « stratégie » RSE. Enfin, sur la comparabilité des performances RSE, nous constatons également des disparités de méthodes qui freinent les analyses. Cependant, l’essentiel des progrès se mesure plutôt sur la capacité de mesurer son niveau de maturité et d’engagement (gouvernance au premier plan) et sur la crédibilité de la vision dynamique des modèles économiques dans un contexte sociétal mouvant.
Accès au rapport : ici