FASK

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Interview de Jocelyn Meire - Directeur Géneral

Votre parcours / Votre histoire

Né dans la vallée de Chevreuse (région sud de Paris), Jocelyn Meire fait un DUT Tech de Co à Sceaux (Université Paris XII) en 1996. Il arrive à Marseille en 1996 pour faire Sup de Co (actuelle Kedge Business School).

Il fait deux années en alternance à l’UPE13 avec pour mission " faire adhérer les TPE ». 

A la suite de ses études, il commence son vie professionnelle en tant que directeur d’une Agence clientèle EDF-GDF de Marseille, puis il deviendra directeur du Patrimoine de CLEAR CHANNEL France pour les régions PACA et Languedoc-Roussillon. En 2004, il décide de fonder la Cité des Métiers, sur les principes de celle créee par la cité des Sciences de Paris-La Villette. Il sera Directeur Général jusqu’en 2016.

Pendant ses années, 600.000 personnes ont été reçues au siège marseillais et dans les 8 antennes ouvertes en région PACA. En parallèle il a été Trésorier puis Secrétaire Général du Réseau international des Cités des Métiers jusqu’en 2016.

En 2017, il entreprend une aventure entrepreneuriale en co-fondant  la start-up TruckMyCaR, solution d’entretien mécanique des flottes sur le parking des entreprises. En 2019, après avoir été consultant ayant fonction de DG à la Maison Mode Méditerranée en 2018, il fonde et dirige Fask.


L’origine de Fask - Fashion Skills

Chaque année à la Cité des Métiers nous mettions en valeur les métiers de la filière Mode ; jusqu’en 2014 et la disparition de la Chambre Syndicale de l’Habillement. Mon passage à la Maison Mode Méditerranée m’a montré que les chefs d’entreprises et indépendants que sont les acteurs de l’écosystème Mode n’avaient aucun organisme à même de les accompagner dans leurs problématiques quotidiennes.


En quoi consiste Fask ?

Initiée par Jocelyn Meire, FASK (FAshion SKills) est une association créée début 2019 avec des personnalités issues des différents métiers de la mode et des spécialistes du développement économique et de l’emploi.

L’action de FASK repose sur 4 piliers :

  • un « club » permettant une mise en relation rapide entre ses membres, et proposant des opportunités de rencontres et de collaborations,
  • un ensemble de projets à vocation essentiellement économique/emploi
  • un « hub » numérique pour une circulation libre de l’information,
  • un agenda, FASK étant organisateur d’événements (forums emploi, expositions, défilés etc.) mais aussi promoteur d’événements organisés par des tiers.

L’ambition de FASK est de réunir créateurs, fabricants, distributeurs, conseils, artisans, industriels, dans le textile, les accessoires, la maroquinerie, la bijouterie etc., et de contribuer au développement économique de cet écosystème sur l'aire Marseille-Provence-Région Sud, favorisant ainsi l’attractivité de notre territoire.

Pourquoi le nom Fask ?

FASK = FAshion Skills  - Parce que la compétence est au coeur de tout. Notre baseline est POESIE & INDUSTRIE, car les métiers de la filière ont tous une part de créativité, et aussi parce que c’est du business ! 

A qui s’adresse Fask ?

Créateurs, fabricants, distributeurs, conseils, artisans, industriels, dans le textile, les accessoires, la maroquinerie, la bijouterie etc.,

Votre business model ?

Le financement de projet, par des soutiens publics (notamment par des réponses à Appels à projets) et par des soutiens privés (notamment mécénat). La cotisation demandée aux membres (40 à ce jour) est symbolique : entre 100 et 500€/an et l’ensemble pèse moins de 10% des ressources globales.


Vos atouts & ambitions ?

L’engagement et la volonté de faire. 3 ambitions principales, qui reposent sur la place que cet écosystème doit retrouver parmi les autres dont on entend davantage parler :

  • produire de nouveau de la compétence sur notre territoire, pour générer du développement économique et de l’emploi en participant à la transmission des savoir-faire et au maintien de l’excellence à la française
  • relocaliser de la production mode et particulièrement textile
  • accompagner la transition écologique de la filière Mode dans son ensemble.

Qu’est-ce que Crowe Ficorec a mis en place pour vous ?

Un service sur-mesure, une écoute permanente. C’était déjà le cas lorsque Crowe Ficorec m’a accompagné lorsque j’ai créé le Fonds de dotation du Réseau international des Cités des Métiers « Effervescence ».


Qu’est-ce que vous appréciez chez Crowe Ficorec ?

La réactivité d’une structure aux compétences et expériences diverses, mais à taille humaine.

L’impact du Covid-19 sur votre activité ?

Dès les toutes premières conséquences économiques liées au COVID 19, la team FASK crée une cellule de crise pour aider ses membres et au-delà l’ensemble des acteurs de l’écosystème Mode de la région en informant sur les aides gouvernementales, régionales et locales tout en croisant les initiatives issues d’autres filières professionnelles.

Au-delà de cet accompagnement au quotidien et face à l’urgence de la crise, à la mi-mars Fask propose une mobilisation des professionnels du textile pour contribuer ensemble à des solutions concrètes aux besoins des citoyens exposés au Covid-19.

Le 27 mars est lancé le collectif Couturiers solidaires du Sud qui réunit désormais plus de 600 bénévoles, couturiers amateurs et professionnels, mais aussi grands noms de l’industrie, dans un formidable élan de solidarité pour confectionner des masques conformes à la norme catégorie 1.

La dynamique est impulsée ! .. . et se concrétise avec d’autant plus de force que nous sommes sollicités par l’AP-HM (Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille) pour fabriquer des sur-blouses pour leurs personnels soignants qui en manquent cruellement.


Comment voyez vous l’après Covid_19 ?

Nous sommes nombreux à espérer que le monde ne sera plus jamais pareil, que la crise va générer une prise de conscience et que les choses vont changer en profondeur. Je pense que oui aurons le choix entre gérer notre frustration par rapport à cette envie de changement (qui existait déjà dans d’autres domaines, sur d’autres sujets comme la politique par exemple), et renverser concrètement la table. Pour ma part mon choix est fait : les enjeux de la filière mode et notamment textile explosent au grand jour : la France est totalement dépendante dans cette industrie-là aussi, or nous en avons besoin. 

Il faut que nous revenions sur le « tout fabriqué ailleurs » et le « tout pas cher » ; passer de la "fast fashion" à la « slow fashion », plus respectueuse de l’environnement dans ses process et son sourcing de matières, mais aussi dans la consommation d’énergies notamment fossiles qu’elle génère.