Votre société en quelques mots ?
J’accompagne depuis près de 20 ans des dirigeants d’entreprise dans la réussite et le déploiement de projets stratégiques par la communication, la visibilité et la mobilisation. Je suis le fondateur gérant de BleuDixit, agence spécialisée dans les actions de Visibilité, Influence et de Relations Presse pour les dirigeants et les événements professionnels en Méditerranée. Nous façonnons sur mesure événements de visibilité, plans de contacts, campagne de presse et plan médias, actions de réseau, relations entre élus, monde dirigeant et influenceurs.
Vos conseils pour rebondir face à cette situation, votre perception ?
Nous sommes nombreux parmi les professionnels à chercher à faire face à la situation inédite que nous vivons en trouvant de nouveaux usages à nos outils et pratiques professionnels. Pour s’adapter. C’est déjà important. Peut-être faut-il imaginer carrément de nouveaux outils, de nouvelles pratiques. Les perceptions changent. La communication dans son sillage aussi. Dire, affirmer suffira de moins de moins pour être entendu.
Envoyer ou publier des messages (voire les réenvoyer) quelques soient les supports assure faiblement le fait qu’ils soient lus. Et encore moins entendus. Tout ce qui n’est pas incarné par une personne engagée, par une action emblématique, tout ce qui ne comprend une part d’émotionnel, d’efficacité conviviale risque de se perdre dans le flot tiède de communications auxquelles on ne prête qu’une faible attention.
Après le confinement, ceux qui agissent prendront le pas sur ceux qui se positionnent. Quel que soit le domaine, l’entreprise, la politique, la culture…. ceux qui fabriquent du réel, qui testent, qui rassemblent dans des nouvelles communautés agissantes, qui proposent des challenges qui permettent à chacun de se dépasser.
Surprendre, inventer, oser, faire preuve de créativité ou d’audace… seront plus que jamais les maître-mots transverses à de nombreux métiers.
Au sortir de la crise du COVID, nous devrons communiquer différemment pour gagner l’attention auprès de nos interlocuteurs. J’ai été frappé lors du confinement, après deux semaines de sidération, combien les entrepreneurs se sont battus pour très tôt repenser leur mode d’intervention. J’ai été contacté par nombre d’entre eux qui avaient la conviction qu’il faudrait nécessairement tisser d’autres liens et relations avec leurs clients et leurs fournisseurs.
Le second effet qui pourrait s’imposer sous l’effet de la pression économique liée à la crise, au-delà des difficultés conjoncturelles, c’est de nous pousser à une réflexion sur les prix au regard de la valeur des produits et des prestations. Comme chacun aura un besoin de retrouver ou redémarrer ses activités, expliquer ce que l’on vend, le service que l’on délivre et le juste prix de cette création de valeur au regard des personnes plus qu’en fonction des normes d’un marché sera une donne importante. Là-encore, il faudra faire preuve d’agilité et de sens de la différenciation. La fidélisation par les résultats concrets que l’on pourra montrer et détailler, des contrats qui prennent en compte la durée pour mieux ancrer les retombées tout en lissant les coûts dans le temps. Pour le petits comme pour les grands, l’animation et « la maintenance » régulière de sa communauté d’action sera plus importante que toutes les plaquettes ou les CV.
Quand on vous dit PHENIX cela vous fait penser à quoi ?
Je pense que chacun aura été marqué par le confinement que nous vivons depuis le 17 mars, de manière négative ou positive, ou un peu des deux. Tous nous avons ressenti durant ces jours contraints des choses nouvelles, agréables ou non. Nous aurons à cœur de prolonger les premières et éviter les secondes. Le rapport au temps et la prise en compte de ce qui nous entoure sont sûrement les deux clés.
Le temps long devrait être privilégié à l’immédiateté. Moins de coût, plus de réflexion sur les objectifs à moyen terme. Moins de solutions toutes faites que l’on reproduit, plus de vrais débats privilégiant la recherche de compromis pour entraîner le plus grand nombre sur des objectifs partagés. La négociation juste sera plus ouverte. Il sera plus aisé de refuser ce qui n’a pas de sens. Adapter son cadre plutôt que de s’obliger à s’adapter aux règles imposées sans explications claires.
Pour une fois les plus grands, les « plus riches » sur le papier ne seront pas forcément ceux pour qui ce sera le plus facile. Les entrepreneurs, les PME et les TPE, les indépendants sont certes fragilisés mais ont une formidable carte à jouer. Ces femmes et ces hommes qui investissent, pas seulement leur argent, mais aussi du temps, leur cœur, l’implication de leur famille et de leur entourage, cette économie du réel, celle qui contribue grandement aux liens économiques et sociaux de nos territoires et de nos villes. Les fameux « circuits courts » ne sont pas qu’une mode ou un argument marketing.
Le temps de l’action qui s’ouvre plus encore va davantage privilégier les entrepreneurs positifs et solidaires. Le contexte permet de prendre des initiatives, de se relancer, de tester de nouvelles formes d’activité qui font sens. Économisons la phase d’étude de marché, essayer est plus important que de réussir. On corrigera en route.
Laurent Weil fait partie des 28 dirigeants figurant dans le livre blanc de Crowe Ficorec intitulé PHENIX, experts et leaders dans leurs secteurs d'activités qui nous livrent leurs conseils, partage d'expérience et leur vision de "L'Après".
Et si nous parlions de demain dès aujourd’hui ?