Retraite
Régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER)
Le plafond de cotisation à un REER d’un particulier pour 2024 correspond au montant le moins élevé entre 18 % de son revenu pour 2023 (soit essentiellement son revenu d’emploi, déduction faite des dépenses et de ses revenus d’entreprise et locatifs) et 31 560 $, majoré des droits de cotisation inutilisés des années précédentes. Les droits de cotisation d’un particulier pour 2024 sont indiqués sur son avis de cotisation de 2023 du gouvernement fédéral. La participation à un régime de pension agréé (RPA) ou à un régime de participation différée aux bénéfices (RPDB) réduit le montant des cotisations admissibles à un REER.
Une cotisation à un REER peut être versée en tout ou en partie à un régime au profit du conjoint sans incidence sur les droits de cotisation de ce dernier. Cette stratégie de planification fiscale permet un fractionnement efficace du revenu entre conjoints. Un particulier peut cotiser à son propre REER jusqu’à la fin de l’année de ses 71 ans. S’il obtient d’autres droits de cotisation par la suite, il peut les affecter à un régime au profit de son conjoint jusqu’à la fin de l’année des 71 ans de ce dernier.
Les particuliers qui s’attendent à être imposés à un taux supérieur pour une année à venir pourraient trouver avantage à cotiser dans cette année, car les cotisations à un REER sont déductibles d’impôt.
De plus, le montant des cotisations versées en trop à un REER ne doit jamais dépasser 2 000 $, faute de quoi l’excédent sera sujet à pénalité.
Dans la mesure du possible, vous devriez faire vos cotisations tôt dans l’année pour qu’elles puissent fructifier le plus longtemps possible à l’abri de l’impôt.
Ni les intérêts payés sur un prêt contracté pour cotiser à un REER, ni les frais de gestion d’un REER ne sont déductibles d’impôt.
Compte d’épargne libre d’impôt (CELI)
Le CELI permet d’accumuler des revenus de placement, y compris des gains en capital, à l’abri de l’impôt, plutôt que de simplement reporter l’impôt comme dans le cas d’un REER. Les résidents canadiens de 18 ans et plus peuvent verser jusqu’à 7, 000 $ dans leur CELI en 2024. Les droits de cotisation inutilisés sont reportés à une année ultérieure, jusqu’à concurrence d’une limite cumulative; en 2024, cette limite est de 95 000 $. Contrairement au REER, les cotisations à un CELI ne sont pas déductibles.
Régime de retraite individuel (RRI)
Le RRI est utile aux propriétaires d’entreprises constituées en société qui souhaitent épargner davantage pour leur retraite. Les cotisations se fondent sur le salaire du propriétaire et des prestations de retraite qu’il souhaite obtenir; elles peuvent dépasser largement les droits de cotisation à un REER et comprendre une cotisation (et une déduction) potentiellement importante au titre des services passés de la part de la société employeuse. Le participant doit retirer un montant minimal chaque année à partir de ses 72 ans, selon des modalités semblables à celles des FERR.
Pensions de l’État
Les contribuables qui ont ou qui sont sur le point d’avoir 65 ans devraient présenter leurs demandes de pension de la Sécurité de la vieillesse (SV) et du Régime de pensions du Canada (RPC) ou leur demande de rente du Régime des rentes du Québec (RRQ). Des prestations de conjoint ou de survivant peuvent aussi être versées aux personnes atteignant un certain âge : celles âgées entre 60 et 65 ans peuvent avoir droit à une pension du RPC ou à une rente du RRQ réduites et, si la personne n’en fait la demande qu’après ses 65 ans (mais au plus tard à ses 70 ans), à une pension du RPC ou à une rente du RRQ et à des prestations de la SV bonifiées.
Les contribuables doivent rembourser leurs prestations de la SV à un taux correspondant à 15 % de la part de leur revenu net pour 2024 qui dépasse 90 997 $. Si le revenu net d’un contribuable ayant entre 65 et 74 ans excède 148 451 $, il doit rembourser ces prestations intégralement. Si le contribuable a 75 ans ou plus, il doit rembourser intégralement ces prestations si son revenu net excède 154 196 $.